Charades, solo show – MCC Gallery

Charades, solo show – MCC Gallery

MCC Gallery

CHARADES

– Solo show
curated by Simon Njami

Marrakech
– 19.11.2022 – 20.03.2023

 

This is both a process and an experiment which result is not meant to be the final goal.

The art of an artist like Yassine Balbzioui requires a total adequation between works and space, a symbiosis between inspiration and its activation.

Here is, in few words, the adventure of which different moments are going to be unveiled progressively until the apex that is usually known as the opening.

Simon Njami

Yassine Balbzioui Carton jaune
Yassine Balbzioui watercolor, MCC Gallery
MCC Gallery Yassine Balbzioui

In this new body of work , Moroccan artist Yassine Balbzioui creates a surreal world exploring both play and danger. On the borders that paradoxically separate fictional reality and oniric truth, Balbzioui invents hybrid characters that remind us of the incredible fate of Gregor Samsa in Kafka’s Metamorphosis…

Balbzioui’s work develops around different axes: essentially painter and draftsman, he develops, in a neo-expressionist vein, a production of great formal and semantic richness, in which the representation of human animality, most often under cover of the mask, crosses the notions of derision, idiocy, the grotesque, apprehended as artistic postures.

Yassine Balbzioui, Heavy Bubble
Diptyk, Interview Simon Njami et Yassine Balbzioui par Juan Palao

Diptyk, Interview Simon Njami et Yassine Balbzioui par Juan Palao

Interview

Simon Njami et Yassine Balbzioui par Juan Palao,
MCC Gallery, Marrakech

  »Je ne suis pas l’ambassadeur de l’exotisme »

— Diptyk n°62, décembre 2022

 

 

Simon Njami, Yassine Balbzioui, Juan Paolo, MCC Gallery

Juan Palao : Simon Njami, comment avez-vous connu Yassine Balbzioui ?
Simon Njami :
J’ai d’abord connu son travail. Et c’est un travail qui interpelle, qui demande de l’analyse puisqu’il se situe à plusieurs niveaux. Il y a un premier aspect mystificateur où il détourne l’attention du spectateur, lui faisant croire que le regard doit être porté quelque part sur la toile, alors que les choses se passent ailleurs. Je pense donc qu’il y a beaucoup de malentendus dans l’interprétation du travail de Yassine, et également dans l’interprétation du personnage. Quand on me dit que c’est un maître de la couleur, je trouve que c’est un maître de l’obscurité. Comme chez Velázquez, ce traitement de la lumière lui permet une mise une abîme de plusieurs éléments, comme la construction d’un puzzle. En regardant ce travail assez singulier, je me suis demandé de quelle tête, de quel rêve ou quel cauchemar étaient sorties les choses que je voyais.

Juan Palao : Yassine Balbzioui, vous semblez fuir toutes les catégories faciles qui renverraient à votre identité marocaine et à une esthétique lui étant rattachée.
Yassine Balbzioui :
Je suis contre l’idée d’être l’ambassadeur de l’exotisme. Je revendique l’instabilité, et lorsque j’ai peint un tableau, je laisse l’image faire sa vie. C’est une prise de risque, mais je veux m’amuser. Si tu adoptes un discours qui puisse être identifié et repris par une institution, puis qui engendre une logique de demandes de subventions, ça devient vite lourd, et tu n’en profites même pas. Maintenant, heureusement, je me lève et je travaille, je peins. Suer est ce qui me permet de respirer. À un moment donné, on a pu croire que les performances étaient pour moi une manière facile d’arriver au public. C’est vrai que j’aime garder une part d’imprévu, mais je suis aussi très structuré dans les performances. Je ne suis pas un fou, je construis avec une idée claire. Je connais mes limites, je ne suis pas maladroit.
Simon Njami :
Le travail de Yassine est assez physique. La musique est un élément important dans son procédé. Pendant qu’il travaille, il fait des ballets, il chante. Il a besoin de laisser sortir son énergie, s’éclater. Il laisse sortir une part de sauvagerie, au sens que lui donnait Baudelaire, d’impensé. C’est le corps et la voix qui s’expriment, et ensuite il revient au métier. Quand il travaille, c’est tout son être qui se donne.

Yassine Balbzioui :
Quand je m’éclate cela me permet d’aller jusqu’au bout d’une idée, l’espace est juste un prétexte. Je ne suis pas un animateur, je suis un artiste. Si on me demande de faire un couscous, je dis « d’accord, mais je vous fais un couscous bleu ». Je vis l’art. Longtemps, j’ai été expert de la fuite, fuyant ma formation académique, mon background. Mais les apprentissages me servent vingt ans après. Ce que j’ai appris à Bordeaux m’a donné une réserve à long terme, comme une banque d’idées, que je déballe quand les moyens sont disponibles.
Juan Palao : L’intitulé de l’exposition, « Charades », renvoie à quelque chose de mystérieux…

Simon Njami :
« Charades », c’est un jeu, pour les enfants et pour les grands. Quand on va voir une exposition on ne devrait pas s’ennuyer, une proposition artistique doit toujours être un mystère. La charade est ce que l’on doit deviner, qui se dévoile peu à peu. Je crois que le public doit réfléchir, se poser des questions et dépasser une attitude néfaste de consommation. Nous sommes dans un temps détestable de la vitesse, où tout est déjà mâché. L’exposition a été conçue pour que tout ne se livre pas immédiatement, pour sauvegarder une tension, autant pour Yassine que pour moi. Le travail de Yassine s’appuie sur l’esthétique et l’expérimentation. Or le propre de l’expérimentation, c’est que l’on sait quand ça commence, mais on ne connaît pas le point d’arrivée. Mon intention est d’établir des clés de lecture de ses histoires. Yassine a atteint un tournant de maturité, il doit maintenant casser le plafond de verre.
Juan Palao : Vous êtes deux poids lourds, chacun dans votre domaine. Est-ce que votre collaboration a été un combat de boxe ?
Yassine Balbzioui :
Pour ma part, non. Dans cette exposition, j’ai la chance de dialoguer avec Simon, qui ne me juge pas, qui me suit. On parlait le même langage. Il est juste à 80 % face à toi, et c’est agréable. J’aurais pu jouer l’artiste dur, être un peu têtu, résister et dire non, mais j’étais convaincu. Peut-être pour le troisième round… (rires)
Simon Njami :
Ou le grand final, « there will be blood! » (rires)

Ermites, solo show – Galerie Shart Casablanca

Ermites, solo show – Galerie Shart Casablanca

Galerie Shart

Ermites – Solo show

Casablanca
– 14.10 – 20.11.2021

Intitulée « Ermites » l’exposition des travaux récents de l’artiste plasticien Yassine Balbzioui est essentiellement composée de peintures et d’une sculpture en bronze.

Ce titre paradoxal, un ermite par définition ne pouvant vivre que seul, est le résultat d’une réflexion de l’artiste sur l’idée utopique de vivre simultanément en ermite et collectivement, un regard philosophique en référence à ce monde d’aujourd’hui où les informations contradictoires sont constantes.

Yassine Balbzioui, Ermites, Galerie Shart, vue d'expo

Avec une palette de verts profonds traités comme un appel vers les grands espaces de dame Nature, Yassine Balbzioui invite, dans une veine néo-expressionniste, ses personnages à un huis clos à la fois psychodramatique et drôle.

Parfois adultes, parfois enfants, ces « Ermites » jouent et surjouent la partition d’une folie tranquille, responsables et irresponsables, seuls et ensembles, joyeux et mélancoliques, toujours silencieux et profondément touchants, peuplant un scénario imaginaire pensé par l’artiste comme la trame d’un film extravagant et intimiste, une suite dans la recherche constante et la réflexion de Yassine Balbzioui sur les solitudes de l’humain dans les sociétés contemporaines.

PRESSE

Yassine Balbzioui, Silent Tree, 2021

Olivier RACHET
article paru dans Diptyk, octobre 2021

« À Casablanca, Yassine Balbzioui conjure nos solitudes contemporaines »

« …Ils font ce qu’ils peuvent pour s’amuser et pour survivre. Peut-être ont-ils peur tout simplement de vivre ? », se demande Yassine Balbzioui à propos des trois personnages qu’il met en scène dans sa dernière exposition « Ermites ». Nous voici plongés dans une forêt post-apocalyptique, dans laquelle le peintre interroge le fondement de nos angoisses les plus archaïques. S’il doute que la période actuelle soit propice à l’humour, il n’en explore pas moins le grotesque de nos peurs quotidiennes. À l’instar de ce personnage quelque peu donquichottesque se faisant simplement attaquer par des papillons, ne serions-nous pas tous transis à l’idée de nous retrouver nez à nez avec autrui ? Tel est le paradoxe d’une époque où l’isolement a décuplé en chacun la crainte de se retrouver… »

https://www.diptykmag.com

Yassine Balbzioui, Silent Tree, 2021
Yassine Balbzioui, Silent Tree, 2021

Anis HAJJAM,
article paru dans L’Opinion, 31 octobre 2021

« Yassine Balbzioui, une solitude plurielle

« … L’habile plasticien investit jusqu’au 20 novembre l’espace de la galerie casablancaise Shart. Il y expose ses dernières réalisations teintées de remises en questions, parfumées d’humour. Il les nomme «Ermites» et les peint à corps perdu, privilégiant le vert… naturellement.
Une fraîcheur joyeusement sombre s’échappe des récentes toiles de l’artiste. Une sorte de manuscrit annoté à l’envi. Mieux : une prose défiant toute classification, privilégiant le phrasé chaloupé où un imaginaire intense se faufile entre les lignes d’une vie «normale» devenue caduque. Avec le scénario de la fin d’un monde et du début d’un autre, moins bruyant, plus exaltant d’incertitudes et de découvertes intérieures. Une introspection adoptant pour décors une certaine nature, le poumon en fête.

Des arbres qui foisonnent, intriguent, se tiennent à disposition, se jouent de la lumière qu’ils mettent parfois en scène, cajolent ou pourchassent l’intrus. Ici, pas de pénitence, pas d’avanie, la forêt comme seule prière. Trois personnages, séparés ou mis ensemble, vivent entre deux évènements, le premier fondateur et le second conclusif, la vie et la révérence de son rejeton. Et c’est là où l’ermite prend ses quartiers, loin de tout et proche de la félicité qu’il traque depuis sa conversion. Avec l’expectative comme croyance nodale… »

https://www.lopinion.ma/

Funny Games, solo show Kristin Hjellegjerde Berlin

Funny Games, solo show Kristin Hjellegjerde Berlin

Kristin Hjellegjerde Gallery

Half Flying – Solo show

Berlin
– 09.08 – 11.09.2021

Amidst a verdant tropical landscape, a man sits astride an inflatable pink flamingo as if he were floating on a swimming pool and yet, there’s no water in sight. Mystery, deception and play are at the centre of Morocco-based artist Yassine Balbzioui’s surreal painted scenes. For his latest exhibition, Funny Games at Kristin Hjellegjerde Gallery Berlin, he presents a powerful new body of work that explores a curious liminal space between humour and danger, reality and dream.

 

The exhibition borrows its title from Austrian screenwriter and filmmaker Michael Haneke’s 1997 psychological thriller, which similarly to Balbzioui’s paintings, blurs the boundaries between fact and fiction. In the film, two young men hold a family hostage and torture them with sadistic games in their holiday home, frequently breaking down the fourth wall by addressing the camera so that audience becomes witness. Although Balbzioui does not depict horror or violence, he is interested in how the torturers’ restlessness is linked to a certain nostalgia in the sense that their “games” mimic childlike behaviour. In the making of art, the artist seeks to also enter a childlike state that brings with it a greater level of creative freedom, innocence and excitement that’s then filtered through an adult perspective.

Significantly, many of Balbzioui’s subjects are depicted wearing masks, or their heads are replaced by circular shapes which resemble a bullseye or a large, singular eyeball. While the concealment of identity adds another layer of mystery to the works and relates, once again, to notions of performance and play, it is also an act of willful disruption; as an Afro-Arab artist, Balbzioui often finds himself reflecting on the expectations of the European gaze and deliberately avoids exoticism in his work. This is perhaps most obvious in the paintings entitled Red Horse I and Red Horse II which show a figure dressed in a tracksuit and trainers sitting on a playground toy horse. The artist invites us to find humour in an adult aping a child’s game, but there is also a mournfulness to the scene that connects back to nostalgia and the impossibility of reliving the past.

 

Balbzioui seeks to approach each painting with fresh eyes by playing with different artistic mediums and modes of investigation. To create the Red Horse paintings, for example, the artist built a model as a kind of stage set which he photographed and altered on Photoshop, before finally transferring the scene onto two canvases that show alternative perspectives. Similarly, the repetitive figures in the works entitled Three Accordions and Zebra Flowers were originally composed using Photoshop to evoke the idea of a digital glitch, which is then translated into the medium of painting. This layered process adds a sense of dynamism to the work, which is also felt through the rough, urgent brushstrokes and blurring of colours.

Balbzioui has said before that his paintings “are a resistance against the banality of the world” and in this sense, Funny Games is perhaps best understood and appreciated as a deliberate attempt to destabilise the image in order to access a more liberated creative experience for both artist and viewer.

https://kristinhjellegjerde.com

Summer Group show by Othman Lazraq – Taymour Grahne Projects

Summer Group show by Othman Lazraq – Taymour Grahne Projects

Taymour Grahne Projects

Summer Group show,
curated by Othman Lazraq

online exhibition 17.08 – 07.09.2021

« This exhibition project is a happy continuum of African creation, carried by a generation of artists who have become an integral part of the contemporary art world’s international scene. »

Othman Lazraq. President of the Museum of African Contemporary Art Al Maaden (MACAAL—Marrakech) and Director of Fondation Alliances (Casablanca).

https://taymourgrahne.viewingrooms.com/viewing-room/39-summer-group-show-curated-by-othman-lazraq/

Moroccan Trilogy 1950-2020, Reina Sofia Museum

Moroccan Trilogy 1950-2020, Reina Sofia Museum

Moroccan Trilogy 1950-2020Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía Madrid - 31.03 - 27.09.2021

Curators: Manuel Borja-Villel and Abdellah Karroum

Yassine Balbzioui show a new mural « Fantazia », special intervention at Reina Sofia Museum in Madrid.

Moroccan Trilogy 1950-2020 articulates a visual dialogue that reflects artistic production at three historical moments from independence to the present day. It does so through a significant selection of artworks that show the diversity of initiatives, the vitality of artistic debate and the interdisciplinary exchanges to be found in Morocco.

An initiative of: Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Ministry of Culture and Sport of the Government of Spain, and National Foundation of Museums of the Kingdom of Morocco

With the collaboration of: Mathaf: Arab Museum of Modern Art – Qatar Museums and Qatar Foundation

Yassine-Balbzioui-Reina-Sofia-Trilogie-marocaine
Yassine-Balbzioui-Reina-Sofia-Trilogie-marocaine